
Rénovation énergétique et changement climatique
MaPrimeRénov’ est sur le point de prendre un nouveau tournant majeur. À l’heure actuelle, il n’existe aucune différence dans l’octroi des aides aux propriétaires de maisons dont le bien se trouve dans une zone dite à risques ou non. Un projet de loi récemment soumis a pour objectif de modifier cette situation en restreignant l’accès à MaPrimeRénov’ aux seuls foyers situés en dehors des zones à risque.
L’objectif de cette mesure est de rendre l’utilisation des fonds publics plus efficace en évitant d’investir dans des biens susceptibles d’être sérieusement endommagés par des délits naturels. La proposition de loi de réforme du régime des catastrophes naturelles déposée à la commission des finances du Sénat concerne 3 millions de logements. Parmi les options envisagées, il est envisageable d’adapter l’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ à la réalisation de travaux d’adaptation aux risques climatiques dans certaines zones vulnérables.
L’objectif est d’atteindre un équilibre entre deux défis majeurs : la transition énergétique et la résistance aux conséquences du changement climatique. En effet, les habitations situées dans des zones à risque présentent une plus grande fragilité. L’idée consisterait à effectuer des travaux de prévention pour permettre la réalisation de travaux de rénovation énergétique, ce qui entraînerait une augmentation des coûts des travaux. Le coût supplémentaire a été compensé par la mise en place d’un « prêt à taux zéro résilience », équivalent au prêt à taux zéro.
Cependant, cette proposition pose de nombreuses questions. Il est important de garantir que les travaux d’adaptation climatique nécessaires soient abordables financièrement pour tous les foyers, et que les démarches administratives associées à ces travaux ne soient pas trop complexes. Les zones géographiques concernées par ce conditionnement ne sont pas encore définies dans la proposition de loi. Il est probable que la priorité soit accordée aux communes les plus vulnérables aux risques climatiques. Le projet de loi devrait être étudié en profondeur par la commission des finances du Sénat, avant d’être adopté et transmis à l’Assemblée nationale.